Elsa Salonen crée ses propres pigments en broyant une variété de matières premières telles que des météorites, des coquillages, et en extrayant des couleurs de plantes et d’algues. Elle considère ces pigments comme des collaborateurs, dont les "vécus" façonnent le message conceptuel de chacune de ses œuvres. Par exemple, elle a utilisé des pierres datant de millions d'années pour illustrer les paysages perdus de la période carbonifère (Stories Told by Stones, 2018), et a brûlé des os de renard pour peindre un herbier évoquant le cycle de la vie (Eighty Modest Statements About the Impossibility of Death, 2013). Beaucoup de ces matériaux ont été recueillis par l’artiste elle-même dans des sites naturels du monde entier, tandis que les éléments les plus rares sont collectés avec l’aide de spécialistes.
Elsa Salonen (née en 1984 à Turku, Finlande) est diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Bologne en 2008 et vit à Berlin depuis une dizaine d'années. Elle a largement exposé à l’échelle internationale, notamment au KINDL Centre For Contemporary Art, au Kunstverein Wiesbaden et à la Schwartzsche Villa en Allemagne ; à l'Art Sonje Center en Corée du Sud ; au Kunsthal Aarhus et au Kunsthal Viborg au Danemark, ainsi qu'au Musée d'Art Miguel Urrutia en Colombie. Elle a reçu de nombreuses distinctions, dont l'Artist Grant Finland, le soutien du Centre de promotion des arts en Finlande, de la Fondation culturelle finlandaise et le Prix national des arts en Italie. Ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées internationales, notamment au Musée d’Art Wäinö Aaltonen et à la Fondation Saastamoinen en Finlande, ainsi qu’au Musée d’Art Contemporain de Lissone en Italie.